Soins en massage et Accompagnement psycho-affectivo-émotionnel
Le burnout… un mot très en vogue en ce moment, et pour cause ! Le problème, actuellement, étant de l’utiliser adéquatement et de le différencier d’autres conséquences pathologiques émanant du stress. L’une des définitions les plus récentes regroupe 5 critères spécifiques :
Néanmoins, si l’on parle de burnout comme d’une « maladie », il n’en reste pas moins la conséquence d’un stress répété qui fatigue l’organisme.
La notion du stress et ces différentes réactions physiologiques seront d’abord abordées par Hans Selye depuis les années 1920 jusqu’en 1936. De là, naîtra le concept de « Syndrome Général d’Adaptation », constitué de trois phases :
ATTENTION ! Le stress est une réaction physiologique de l’organisme, conséquence d’un stresseur trop fort (10% concret comme une agression physique, 90% abstrait comme une émotion déclenchée) et non une émotion en lui-même. (Jacques Fradin, « l’Intelligence du stress »)
Après captation d’un stimulus stressant, le cerveau envoie une série de messages jusqu’à la sécrétion du cortisol par les glandes surrénales. Celui-ci aura l’effet « boostant » souhaité pour faire face à l’agression, faisant travailler les organes et systèmes corporels à 120% de leur capacité. Une phase de repos est alors nécessaire pour permettre au corps de récupérer ; ce que la société actuelle ne nous permet plus.
C’est ici que le toucher intervient.
Sciences pour tous de l’université de Lyon
Le massage (et particulièrement celui du ventre) possède tout à fait sa place en cas de fatigue chronique (base d’un stress de longue durée). Il sera notamment utilisé pour relancer en priorité la création de sérotonine (qui participe à la synthétisation de la mélatonine, base d’un cycle veille-sommeil de qualité) dont la sécrétion se fait majoritairement dans les intestins (environ 95% de la production) (PilJe.fr).
C’est également dans les intestins, que plusieurs études ont recensé la présence de plusieurs centaines de millions de neurones. Et selon plusieurs sources, ceux-ci pourraient correspondre aux neurones responsables de la gestion des émotions et communiquant directement avec le cerveau grâce au nerf vague (Psychomédia Canada, une étude de l’université de Duke selon Futura-Science, …).
Le massage possède également la propriété de libérer de l’ocytocine et de l’endorphine en plus de la sérotonine, 3 hormones dites « du bien-être » (sur 4).
Si la sérotonine est décrite comme hormone de la « sérénité », l’ocytocine se trouve être l’hormone de l’attachement et du lien social par excellence (lien rompu généralement à cause de l’isolement). Quant à l’endorphine, elle « endort » la douleur grâce à son effet antalgique et amène un sentiment de flottement et de légèreté.
Parallèlement à ce travail hormonal, le massage du ventre relance les fonctions digestives généralement ralenties et libère les tensions qui pourraient bloquer le diaphragme. Ces manipulations permettront à la fois d’assimiler à nouveau convenablement les nutriments contenus dans les aliments (assurant l’apport énergétique suffisant aux cellules du corps) et à la fois d’ouvrir les poumons pour assurer une meilleure oxygénation du corps.
D’un point de vue plus affectif, la personne souffrant de fatigue ou de BO présente généralement des difficultés à dire « non ». Elle acceptera de réaliser des heures ou des tâches qui ne sont pas comprises dans ses attributions, aider des collègues quitte à se mettre en difficulté. Or, « dire non » fait partie intégrante du processus de différenciation de l’individu.
Affirmer sa différence implique d’être en accord avec soi-même et d’être suffisamment ancré que pour pouvoir incarner cette opposition. Ces pourquoi, le travail du centre du corps (de la zone d’ancrage) est particulièrement important, tant grâce aux mobilisation des tissus que grâce à la respiration ventrale que je propose également d’activer pendant et en-dehors des séances de massage.
D’autre part, l’affaissement de la posture en corrélation avec le stress au travail a été démontré plusieurs fois et le lien avec le repli psychique est rapidement établi. L’enroulement des épaules reste l’élément principal et donne cette impression visible de recroquevillement vers l’intérieur. Les témoignages parlent d’une résonnance d’enfermement, comme si la personne repliée sur elle-même cherchait à rentrer en elle-même dans un espace qu’elle considérerait comme un refuge. Et tant au niveau physique, qu’au niveau social, c’est bien le refus de l’interaction qui est en jeu, signifié par cette attitude fermée. Cette tendance au retrait relationnel peut être un véritable signe d’insécurité et de souffrance.
Dans ce contexte, le massage du ventre est un excellent moyen de se reconnecter à son corps. Il permet un moment de relâchement et de repos. L’ouverture des épaules lorsque la personne est allongée sur la table est un premier élément de reprise de confiance, accentué par la relaxation et la lâcher-prise ressenti durant la séance.
Il est donc nécessaire de trouver un.e praticien.ne qui convienne à la personne afin qu’il ou elle instaure un climat approprié à la reprise de confiance en soi et non une relation de soumission « patient-thérapeute ».
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